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Le Mur des Noms, restitution

Par VIRGINIE LEBON, publié le vendredi 20 juin 2025 20:35 - Mis à jour le vendredi 20 juin 2025 20:41
Les élèves de 3è1 et de 3è2 ont rendu hommage aux "206 Juifs déportés à partir de la Creuse", mercredi 11 juin, à la salle des fêtes de Saint-Vaury.

« Le Mur des Noms… pour ne jamais oublier ».

Le 24 juillet 2024 fut inauguré à Guéret le « Mur des noms » dédié aux « 206 juifs déportés à partir de la Creuse , de 1942 à 1944 ». Jean-Luc Léger (élu et professeur d’histoire-géographie) et Christophe Moreigne, spécialiste de la Shoah en Creuse, sont à l’origine de ce projet qui a vu le jour grâce au soutien de Mme la préfète de la Creuse.

Qui étaient ces « 206 juifs » ? D’où venaient-ils ? Pourquoi tout a basculé pour eux de « 1942 à 1944 » ? Que s’est-il passé en France à ce moment-là ? … autant de questions auxquelles nous avons tenté de répondre au cours de ce projet mené cette année avec la classe de 3è1, rejointe ensuite par les  élèves de Mme Darfeuille. 

Le travail fut difficile. Comment amener les élèves à se sentir concernés par cette histoire qui pour eux est si lointaine ? Comment les amener à se sentir concernés par la Shoah, par l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, eux qui vivent déjà dans un monde anxiogène ?

A travers ce projet, nous avons essayé de mettre des visages derrière les noms des victimes gravés dans la pierre, de s’intéresser à elles, de découvrir qui elles étaient, de les sortir de l’anonymat, démarche initiée par la construction du monument et favorisée par l’accès aux documents des Archives départementales de la Creuse que nous remercions. 

Au cours de cette restitution, les noms ou les visages des « 206 juifs  déportés à partir de la Creuse » ont  tour à tour été égrénés, montrés… Se sont enchaînés des lectures de textes d'auteurs ou écrits par les élèves, des diaporamas, des vidéos...  C’était notre manière à nous, élèves et enseignantes,  de dire « NON » à la volonté qu’avaient les Nazis de les effacer de nos mémoires.

Le « Mur des noms », par sa simplicité, sa sobriété, est là pour nous rappeler que cette horreur « fut », et qu’il ne faut jamais l’oublier...

Mme Lebon